Jovan Divjak est libre
Dear, respected friends,
I feel the need to thank you for the selfless moral and tangible support to endure the psychological torture I was submitted to during the last five months, since I was unjustly retained in Austria, at the request for extradition to Serbia by Serbian Prosecutor’s Office.
I am very proud of the fact that you, both individually and together, have done more than what was in your power to show to the international public and the Austrian and Bosnian Governments the unlawful conduct of the Austrian judicial authorities. It was despite the fact that there are no investigation proceedings against me in Den Haag nor is there a “red notice” issued against me by Interpol for the Dobrovoljačka Street case; thanks to the BBC and BH Television footage it is evident to thousands of Europeans that I commanded “Do not shoot”.
The more prolonged the process became the greater became your efforts directed toward the Governments of France and Austria, and the Council of Europe, whilst knowing that Austrian judiciary, as any other in Europe, is impervious to political influence and any kind of pressure.
I was in contact with some of you almost daily, so please forgive me for not mentioning specifically those individuals and organizations whose activity was more frequent.
My dear friends, if you could only imagine how much your support, direct or indirect, through e-mails, text messages, phone and Skype, meant to me. It was what enabled me to receive the Court’s decision to deny Serbian Prosecutor’s request in good spirit.
Until now, I never felt that I belonged to the human race, that I was respected and appreciated. I feel immensely proud of your friendship lasting from 3 March until my return to Sarajevo on 29 July.
My answer to your question – “How are you?” was always – “Fantastic”, because I was certain that, thanks to your care, your actions in order to simplify my every-day life, your struggle for a positive resolution of my case, I would arrive in Sarajevo, a city in which I reached the pinnacle of my familial, professional and spiritual life. Vienna is an episode in my life, while you remain my friends through any kind of good and evil.
I am a happy man because I belong to you as you belong to me. Thank you. Let love for the other be our motto in life.
Jovan Divjak
Chers et très honorés amis,
J'éprouve le besoin de Vous remercier pour toute l'aide morale, généreuse et concrète, que vous m'avez apportée afin que je supporte la torture psychique des cinq mois passés en Autriche, où j'étais retenu indûment et ce sur la requête du procureur de Serbie qui demandait mon extradition dans ce pays.
Je suis très fier du fait qu'individuellement et tous, collectivement vous ayez agi plus qu'il n'était en votre pouvoir, montrant ainsi à la communauté internationale et aux gouvernements autrichiens et de Bosnie-Herzegovine, la démarche illégitime des organes de justice autrichiens. Cela était contraire au fait qu’à La Haye on n’ait pas engagé de procédure à mon encontre et également au fait que je ne figure pas sur la « liste rouge » d’Interpol à Lyon pour l’affaire de « la rue Dobrovoljačka“, dans laquelle des milliers d'Européens on put voir, grâce aux images de la BBC et de la télévision de Bosnie-Hrerzégovine, que je commandais „Ne tirez pas !“.
Plus la procédure se prolongeait et plus votre activité s'intensifiait, orientée vers les gouvernements de la France, de l'Autriche, du Conseil de l'Europe, en ayant conscience du fait que la justice autrichienne, comme d'autres en Europe, était hors d'influence, politique ou de toute autre nature.
Chaque jour ou presque j'étais en communication avec l'un d'entre vous, et je vous prie donc de me pardonner si je ne mentionne pas les individus ou les associations dont l'action a été la plus fréquente.
Vous pouvez imaginer, chers amis, combien votre aide a été importante, directe ou indirecte, par le biais de messages SMS, d'appels téléphoniques, par Skype, et m'a permis d'attendre avec une énergie positive la décision du tribunal rejetant la demande d'extradition du Procureur de Serbie.
Jamais jusqu'ici je n'avais ressenti mon appartenance au genre humain, et que j'étais respecté et apprécié. Je suis fier au fond de moi-même de votre amitié qui s'est exprimée du 3 mars jusqu'à mon retour à Sarajevo le 29 juillet. A votre question „Comment allez-vous ? „ j'ai répondu „Superbement“ car je savais qu'avec votre souci pour moi, vos démarches pour me soulager le quotidien, votre lutte pour obtenir une solution positive à mon cas, je retournerais dans la ville de Sarajevo dans laquelle j'ai connu le sommum de la vie familiale, professionnelle et spirituelle. Vienne est un épisode dans ma vie et vous restez mes amis, pour le pire et le meilleur.
Je suis un homme heureux car je vous appartiens comme vous vous m'appartenez. Je vous remercie. Que l'amour du prochain soit notre raison de vivre.
Jovan Divjak